Le Ciné-club
Un mardi par mois à 20h ! Projection d'un film sur grand écran, suivie d'un temps d'échange/débat.
Discussion animée par Jérôme LEFEVRE
Adhésion annuelle à la MPT et soutien au Ciné-Club : 24€ ou à la séance : 2€
→ Gratuit pour les adhérent(e)s de la Maison Pour Tous ! Le + : 1 invité / adhérent(e) / séance
Pour compléter les séances du ciné-club, Jérôme propose de le retrouver pour un après-midi décryptage
Que raconte une image ?
Samedi 14 décembre – 14h30-17h00
Que ce soit un photographe ou un réalisateur, quand ils nous donnent une image, on l'interprète. « L'auteur a voulu dire ça », qu'est-ce qu'on en sait. Il n'y a que l'auteur qui le sait. Mais nous, public, nous avons le droit de comprendre et d'interpréter ce que l'on veut. Mais pour ça il faut quelques clefs ?
Que voit-on quand on regarde une image, qu'elle soit en mouvement ou non ? Ou doit-on se demander ce que l'on ne voit pas ? Comment un cadrage permet de raconter une histoire et comment les valeurs de plan permettent de nous donner des émotions.
L’animation de cet après-midi se fera à partir d’extraits de films.
Gratuit - sur réservation
Du 16 au 23 novembre - This is England
Le festival This is England propose chaque année de se plonger dans la richesse du cinéma britannique, à travers une compétition de courts-métrages et la diffusion de longs-métrages inédits en ouverture et en clôture. Allez-y!
Programme 2024-2025
8 OCTOBRE : LES FILMS NOIRS DE KUROSAWA
Les salauds dorment en paix de Akira Kurosawa, 1960
Kagemusha, Les sept samouraïs, Ran sont les films historiques de Kurozawa. C'est l'arbre qui cache la forêt. Il a souvent filmé le Japon contemporain. C'est un des rares cinéaste japonais d'après-guerre à avoir filmé le Japon dévasté par la bombe et ses conséquences sociales et idéologiques. Kurozawa filme les bas-fonds, la criminalité, la misère, la richesse, une peinture sans concession sur la société japonaise. Il a fallu attendre les années 80 pour découvrir dans quelques salles parisiennes cette période importante de Kurozawa. On a parfois mis Kurozawa dans la case du « cinéma classique ». On voit, à travers ces « films noirs », son regard politique sur la société japonaise, son regard plein d'humanité sur ses personnages.
MARDI 12 NOVEMBRE - 20H - MOIS DU FILM DOCUMENTAIRE
Coming out de Denis Parrot, 2018
La représentation de l'homosexualité au cinéma est une longue bataille qui n'est pas terminée. Les films sur le « coming out » sont soit des drames ;(Boy Erased ou Moonlight) ou des comédies (Pride, in and out...). Ces comédies restent revendicatives mise à part I love Simon qui est sans doute une des premières comédie romantique gay. À travers un montage de vidéos bouleversantes postées sur le web par ces jeunes, ce film nous fait vivre au plus près ce moment de basculement intime, et social, qu’est le coming out. La beauté et la dureté de ce documentaire est de nous montrer la difficulté de cet acte, le coming out. Comment de jeunes gens du monde en entier se retrouvent face au jugement de leurs parents qu'ils croyaient connaître… Un documentaire bouleversant.
10 DECEMBRE : LE FILM ULTIME D'UN CINEASTE
Le Limier de Joseph L. Mankiewicz 1972
Quand on parle de films ultimes (dernier, final...) on s’interroge parfois sur son caractère testamentaire, comme si la seule chose qu’on puisse faire à la fin de sa vie était un testament. Mais les derniers films qui comptent, les films ultimes, ne sont pas nécessairement testamentaires. Ils renvoient dans certains cas à ce qu’il y a d’unique, de plus singulier, dans la vie d’un réalisateur. C'est le dernier geste d'un artiste qu'on accompagne pour nous dire merci et au revoir, avec douceur comme Ozu dans Le goût du saké, avec contemplation dans Le sacrifice de Tarkovsky, ou avec malice dans Le limier de Mankiewicz.
28 JANVIER : LA CIGARETTE ET LE CINEMA
Max et les ferrailleurs de Claude Sautet, 1971
Comment imaginer Bogart sans un nuage de fumée autour de lui ? Groucho Marx sans son cigare ? Tati sans sa pipe ? Audrey Hepburn sans son porte-cigarette ? Belmondo sans sa clope dans À bout de souffle »? Eastwwod sans son cigarillo dans les Sergio Leone ? Toutes ces images sont gravées dans notre mémoire. Cinéma et cigarette sont indissociables. Comme si une cigarette permettait aux stars de prendre une autre dimension. La cigarette peut devenir une parure, elle peut devenir rebelle, avoir un goût d'aventure ou de suspens…Mais tout a changé avec la loi Evin et l'O.M.S. Que devient la cigarette au cinéma dans un monde sans nicotine ?
25 FEVRIER : JACQUES ROZIER, CINEASTE HORS NORMES DE LA NOUVELLE VAGUE
Adieu Philippine de Jacques Rozier, 1962
« Famous when you're dead » est peut-être (hélas) la phrase qui collerait le mieux à Jacques Rozier. Un des précurseurs de la « Nouvelle Vague », il a laissé Truffaut et Godard briller. La désobéissance et l'indépendance seront ses mantras. Adieu Philippine (qui devait sortir en 60 et qui est sortie en 62), raconte les derniers jours de vacances d'un jeune homme avant de partir pour la guerre d'Algérie. Cette comédie, qui paraît légère, est ancrée dans la réalité de son époque. Mais voilà, Jacques Rozier faisait de la comédie. Et comédie et "Nouvelle Vague" n'a jamais fait bon ménage (Philippe de Broca en est un autre exemple). En juillet 2021, sur Facebook, certains de ses derniers soutiens appelaient à aider le grand cinéaste de 94 ans sur le point d’être expulsé de son logement. Il est mort en juin 2023
25 mars : LE FILM NORDIQUE
The guilty de Gustav Möller, 2018
Depuis une vingtaine d’années, les films nordiques ont acquis une visibilité croissante à l’échelle du cinéma international. Outre le Danemark et la Suède, la Finlande, la Norvège et l’Islande peuvent se vanter de l’expansion de leurs cinémas nationaux, qui dépassent le simple cadre de leurs frontières. Bergman, Kaurismaki, Lars Von Trier, Dreyer : difficile pour les jeunes cinéastes de passer derrière ces grands noms du cinéma. D’autant plus avec une production à l'échelle de ces pays. Islande, Norvège, Suède, Danemark, Finlande, d’à peine 30 millions d'habitants. Mais la qualité a toujours été là. Nicolas Weding Refn, cinéaste danois, a ouvert la porte à l'international, et on voit émerger de nouveaux cinéastes comme Joachim Trier, Gustav Moller, Ruben Östlund , Anders Thomas Jensen, Nikolaj Arcel, Janus Metz Pedersen, Kristoffer Borgl…
29 AVRIL : LE POLAR ESPAGNOL
As Bestas de Rodrigo Sorogoyen, 2022
De 1939 jusqu'à la fin des années 70, le cinéma espagnol entre dans la période la plus tragique de son histoire : production réduite au minimum, censure plurielle (militaire, politique, religieuse…). Après la Movida, c’est le cinéma d'horreur dans les 90 et 2000 qui prend le relais, avec des films de grande qualité. Les démons de l'Espagne commencent à sortir du placard. Mais depuis le milieu des années 2010, c'est le film noir ou le polar qui brille. La isla minima, Que dios nos perdones, La colère d'un homme patient... sont des films clairement politiques. Ces cinéastes nés au début des années 80 vivent avec le poids du passé et cela se voit dans leur regard et dans leurs films. Les démons sont sortis du placard, mais maintenant, qu’en fait-on ?
27 MAI : LE CINEMA RUSSE
Leviathan de Andreï Zviaguinstsev, 2014
Le cinéma russe vit sous une autocratie. En 1993 la censure a été officiellement abolie. C'est vrai que dans les années 90 le cinéma russe jouissait d'une certaine liberté : Le Frère (1997) sur les traumatismes de la guerre en Tchétchénie, Soleil trompeur sur la répression stalinienne, sans oublier Taxis Blues. Mais Poutine arrive au pouvoir en 1999 et la récréation est terminée. Le cinéma autorisé par poutine ressemble souvent à un blockbuster propagandiste « inspiré » par les Advengers ou Transformer. Que ce soit Kirill Serebrennikov, Natalia Merkoulova ou Alexeï Tchoupov, tous ont été obligés de quitter leur pays à cause de leurs films considérés comme antipatriotiques. Andreï Zviaguinstsev s'est prononcé contre la guerre en Ukraine et n'a pas quitté son pays. Il a tourné 5 films
24 JUIN : LES AUTOCHTONES D'AMERIQUE DU NORD AU CINEMA
Les Chansons que mes frères m’ont apprises de Chloé Zhao, 2015
On considère La Flèche Brisée de Delmer Daves comme le premier western à mettre en scène d'une manière plus nuancée les personnages d'autochtones d'Amérique du Nord. Ce qui n'est pas tout à fait vrai. L'image de l'autochtone est sans doute plus nuancée que ce qu’on a longtemps cru. Beaucoup de ces productions ont souvent une dimension ethnologique, comme ces Indian Stories réalisées entre 1900 et 1914 et qui prétendent reconstituer la vie et les coutumes des Indiens. Alors que s’est-il passé à partir des années trente ? Pourquoi l'autochtone est-il devenu sanguinaire ? Est-il l'image de l'obstacle de la conquête de l'ouest ? Est-ce le début d'un ethnocide ?